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Je ne me titrerai pas.
29 avril 2007

Il y a un an que je l'ai écrit. Je l'ai retrouvé.

Et moi aussi je veux être comme ces hommes et ces femmes, comme ces femmes et ces hommes qui ont fait pousser le monde comme on pousse la porte pour sortir de l'hôpital, tout un processus d'assainissement de nos valeurs faussement sures

Moi aussi je veux avoir la belle vie, celle où les nuages sont aussi blancs que les coeurs des hommes, où les fleurs sourient aux passants et ne se font jamais écrasées comme tous ces enfants morts sur autoroute ou rue de campagne ...

Moi aussi je crierais que j'ai fait ce rêve où les hommes se reconnaissent sans porter de lunettes, sans voir les frontières et sans croire ces politiciens sortis de leurs villas de province le temps de nous donner de quoi nous calmer avant la prochaine révolution

Moi aussi, tu verras, je serais de ceux qui portent des pancartes et qui portent sur eux les espoirs de la terre aussi lourd de pierres, de bétons que ces tours en Amérique qui ne nous laissent plus voir les nuages qui devrait être aussi blancs que le coeur des hommes ...

Tu verras, je te demanderais de me rejoindre pour pleurer ensemble, pour arroser les terres arides d'Afrique qui permettent à peine de nourrir les vieux du village et qui laissent les mères et leurs seins se dessécher ...

Tu verras, on sera des milliers à se répéter les mêmes et mêmes paroles d'il y'a vingt, trente, quarante, cinquante ans, toutes faites de mots d'espoirs, de lettres d'amour et espacé par le souhait d'une paix introuvable

Et moi, moi encore et toujours moi, moi qui devant cet ordinateur, produit sûrement fabriqué par ces enfants mal nourris d'Inde et qui doivent se demander où vont les pièces manipulés et toi et moi qui souriront après avoir compris la signification des smileys envoyés par d'autres de nos compères fortunés comme ont pu sourire ces enfants s'imaginant la condition de vie qu'il aurait pu avoir à notre place, notre vie qu'on critique car on a pas eu ce qu'on voulait, car on ressemble pas à telle élève people de sa classe, car on a peur de pas ressembler aux clichés formatés qu'on nous impose dans nos pays soi-disant industrialisés ...

Et je voudrais les accompagner tous ceux là qui nous maudissent, qui nous vénèrent, qui nous envie, nous dans nos lits bien chaud avec chauffage allumé 24h/24

Oui, je serais de ceux qui quitterait tout confort, tout faux amis et relations, toute chambre bien plus grande que ce que peuvent ces familles nomades

Et je quitterais tout, et je prendrais un bâton et non, je le lancerais ce bâton qui symbolise la violence et le résultat de nos actes sur d'autres pour notre bonheur à nous, et non, je l'offrirais à ce petit enfant dont la couleur charbon lui aurait et a valu des noms d'animaux il y'a encore quelques années ou heures

Et je m'assiérais le soir devant ces étoiles toujours ironiques, moqueuses me scrutant de là haut pour se confier entre elles leur vision du monde et elle me feront croire que je fais bien alors que
je fais mal et me feront croire que je me trompe alors que j'ai raison

Et aussi, et aussi tu te demandes avec quoi je viens, pourquoi je me complique la vie avec mes regrets universels, pourquoi je m'accuse alors que je ne n'étais pas là quand ils ont massacré les indiens, que je n'étais pas de ceux qui ont colonisés les pays magrébins

Et pourtant, le seul fait d'écrire cet article, le seul fait d'avoir la chance de s'exprimer est un trop plein de chance, une opportunité donnée par notre société au dépourvu du malheur et de la misère que moi, toi, et les autres engendrent inconsciemment par notre seul statut, notre seul manière de penser, notre seule espoir de pouvoir un jour rétablir l'équilibre sur terre alors qu'en le croyant simplement, on ne fait que s'enfoncer dans nos illusions idéalistes et destructrices

Alors allons-y, rebellons-nous, détachons-nous de notre superficialité, enlève toi cette peinture du visage qui, tu le penses et te trompes, te sert à aller mieux dans ta peau comme savent très bien dirent ces psychologues qui ont oubliés que nos problèmes anodins ne sont rien comparés aux problèmes de malnutrition, de persécution et de cris poussés par nos mères dont les enfants ont été tués devant leur coeurs, leurs yeux qui sont devenus bien plus lucides que les notres, les notres recouvert d'un fin filet d'illusion idéalistes et destructrices

Et après ton réveil soudain poussé par le mien, tu croiras pousser cette porte d'hôpital comme sorti d'un long coma mondial alors que tu n'as fait que rêver car très vite tu oublieras, tu te replongeras dans tes bouquins ou devant l'écran coloré où des images d'illusions idéalistes et destructrices défilent pour te nourir avant la prochaine révolution, tu ressortiras en soirées te saouler la geule , te remplira le ventre de cochonneries qui rendent obèses ces américains et font que creuser l'écart entre l'émisphère sud et nord et tu auras cru avancer tandis que tout simplement et tout naturellement tu auras reculer de trois cases comme au monopoly

Et encore et encore je te dirais que je serais de ceux qui poussent les portes, qui rêvent d'un meilleur monde, qui fredonnent des paroles de bonté, des paroles parfumées et qui rassurent pour me recaler dans ce fauteuil au bon duvet en pensant au duvet naturel des chameaux du sahara sur lequel reposent les têtes si fragiles de ces enfants nés la veille

Et tu me diras, entre deux tasses de thés anglaises, que je n'ai pas à m'inquièter puisque je ne vis pas au sahara

Et j'aurais envie de te tuer et finallement je renoncerais car je ne veux pas être de ceux qui ont poussé le monde à la dérive d'une violence, au bord du précipice que nous avons tous creusés par notre envie de développement, envie qui donne envie au désiquilibre de s'incruster pour remplacer les bienfaits de la société par ses recoins les plus sombres

Et crois moi, nous serons de ceux qui croiront changer le monde, de ceux qui après leurs phrases attendent un soutien des autres, qui pensent améliorer les choses en allant manifester juste avant une partie de bowling avec les fausses relations

Et je souffre en écrivant mes pensées, ces touches qui se suivent sans s'arrêter, cette frénésie qui me prend depuis bientot 15 minutes

15 minutes qui pensent changer les choses et qui se comparent aux ravages de nos civilisations qui se sont faites en plus de 15 minutes

Et le silence vaut mieux que ces mots

Et le silence pourra étouffer ce mal dispersé

Enfin, je le crois comme nous croyons ces illusions encrées en nous depuis la naissance, depuis le tout premier cri poussé, cri qui rejoint ceux des hommes qui se sont battus pour des illusions d'un Monde meilleur

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